Un chemin de croix pas comme les autres : 14 stations, 14 jours !

Une quinzaine de jeunes étudiants ou jeunes professionels, proches de la Communauté du Chemin Neuf, a participé à ce projet de proposer sur internet un chemin de croix "pas comme les autres". A chaque station, ils viennent témoigner et partager un épisode de vie profond. Ce chemin de croix peut être une occasion de réconciliation avec Dieu, soi même ou les autres.

Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani, et il dit aux disciples : "Restez ici, tandis que je m'en irai prier là-bas." Et prenant avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à ressentir tristesse et angoisse. Alors il leur dit : "Mon âme est triste à en mourir, demeurez ici et veillez avec moi." Étant allé un peu plus loin, il tomba face contre terre en faisant cette prière : "Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux." (Mt 26, 36-39)

Comme Alice nous avons du mal à accueillir l'amour de Dieu. Nous manquons de confiance en Lui, en nous-même et dans les autres. Aujourd'hui tu peux entendre Dieu te poser cette question : "est-ce que tu crois que Je peux faire quelque chose pour toi ?"

Tandis que Jésus parlait encore, voici une foule, et à sa tête marchait le nommé Judas, l'un des Douze, qui s'approcha de Jésus, pour lui donner un baiser. Mais Jésus lui dit : "Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme !" Voyant ce qui allait arriver, ses compagnons lui dirent : "Seigneur, faut-il frapper du glaive ?" Et l'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui enleva l'oreille droite. Mais Jésus prit la parole et dit : "Restez-en là." Et, lui touchant l'oreille, il le guérit. (Lc 22, 47-51)

Demande au Seigneur de te montrer quelle relation il veut restaurer dans ta vie et invite-Le dans cette relation.

Laisse-Le prendre soin de cette personne et guérir ce qui a été blessé. Voici des étapes pour t'aider à avancer :
1. Avant de parler à la personne concernée parles-en à Dieu
2. Prends toujours l’initiative de la réconciliation
3. Admets ta part de responsabilité dans ce conflit
5. Attaque-toi au problème et non à la personne
6. Insiste davantage sur la réconciliation que sur le règlement du conflit

"Celui-là aussi était avec lui !" Mais Pierre nia en disant :"Femme, je ne le connais pas." Peu après, un autre, l'ayant vu, déclara : "Toi aussi, tu en es !" Mais Pierre déclara : "Homme, je n'en suis pas." Environ une heure plus tard, un autre soutenait avec insistance : "Sûrement, celui-là aussi était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen!" Mais Pierre dit : "Homme, je ne sais ce que tu dis." Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta, et le Seigneur, se retournant, fixa son regard sur Pierre. Et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, qui lui avait dit : "Avant que le coq ait chanté aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois." Et, sortant dehors, il pleura amèrement. (Lc22; 56-62)

Il n'est pas toujours facile d'accueillir le regard de Jésus sur nos faiblesses, sur tous ces moments où nous tombons, où nous choisissons de ne pas le suivre. Aujourd'hui nous te proposons de prendre le temps de te regarder comme Jésus te regarde, d'ouvrir ton coeur à Son Amour et Le laisser aimer jusqu'à tes faiblesses. Tu peux reprendre le texte lu par Thomas, le méditer, t'arrêter sur les mots ou les passages qui te touchent et les recevoir pour toi.

"Or c'était la Préparation de la Pâque ; c'était vers la sixième heure. Il dit aux Juifs : "Voici votre roi." Eux s’écrièrent : "A mort ! A mort ! Crucifie-le !" Pilate leur dit :"Crucifierai-je votre roi ?" Les grands prêtres répondirent :"Nous n'avons de roi que César !" Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus. Et il sortit, portant sa croix, et vint au lieu dit du Crâne - ce qui se dit en hébreu Golgotha." (Jn 19;14-17)

L'image que nous avons de nous-même est parfois blessée. Nous nous dévalorisons et nous comparons avec ceux qui nous entourent. Comme Marion, les qualités des autres peuvent devenir un lieu de souffrance, nous jugeons et pensons être jugés. Aujourd'hui, on te propose de laisser le Christ te dire Son amour et te rappeler ta véritable identité d'enfant bien-aimé de Dieu. Pour cela, voici des paroles de vérité tirées de la Bible que tu peux faire résonner en toi.

N'hésite pas à les reprendre tout au long de ta journée !
Je suis une merveille (Ps 139; 14)
J'ai du prix aux yeux du Seigneur et Il m'aime (Is 43; 4)
Je suis un enfant de Dieu (Jn 1; 12)
Je suis l'ami de Christ (Jn 15; 15)
Je suis né de Dieu (1Jn 5; 18)
Je suis créé à l'image de Dieu (Gn 1; 27)

"Alors les soldats du gouverneur prirent avec eux Jésus dans le Prétoire et ameutèrent sur lui toute la cohorte. L'ayant dévêtu, ils lui mirent un manteau écarlate, puis, ayant tressé une couronne avec des épines, ils la placèrent sur sa tête, avec un roseau dans sa main droite. Et, s'agenouillant devant lui, ils se moquèrent de lui en disant : "Salut, roi des Juifs !" et, crachant sur lui, ils prenaient le roseau et en frappaient sa tête. Puis, quand ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements et l'emmenèrent pour le crucifier." (Jn 19; 28-37)

Comme Guilhem, nous avons parfois du mal nous tenir droits, à être libres. Nos blessures, nos peurs, peuvent nous écraser et peu à peu, fausser nos relations avec ceux qui nous entourent. Nous cherchons à être rassurés, à plaire, à posséder l’autre plutôt que de l’accueillir et de l'aimer pour ce qu'il est. Aujourd'hui, tu peux demander à Dieu d'éclairer quel aspect de ta personne tu as du mal à accepter et de te montrer une personne que tu as pu blesser. Demande-Lui aussi de t’aider à prendre des petits choix au quotidien pour apprendre à être libre et en vérité dans tes relations.

"Objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu'un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n'en faisions aucun cas. Or ce sont nos souffrances qu'il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié." (Is 53; 3-4)

"J'ai soif", ce sont les derniers mots de Jésus avant de mourir. Et toi ? Est-ce que tu as soif de lui ? Avec quoi remplis-tu ton cœur ? Est-ce qu'il y a de la place pour entendre cette parole qu'Il t'adresse personnellement aujourd'hui ?
Aujourd'hui nous te proposons de répondre à ce cri du Christ sur la croix avec ce texte de Mère Térésa. Tu peux faire silence pour l'écouter, laisser ses paroles descendre dans ton cœur et les faire tiennes.

"Quand ils l'emmenèrent, ils mirent la main sur un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus. Une grande masse du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Mais, se retournant vers elles, Jésus dit : "Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi !" (Lc 23, 26-28)

Nos objectifs forgent notre vie mais aussi notre façon de réagir, les choix que nous prenons et la manière dont nous faisons face aux situations de notre vie. Ce qui compte le plus aux yeux de Dieu, ce ne sont ni les exploits, ni l'acquisition de biens matériels, ce sont les relations. Le Seigneur nous invite à faire de l'amour notre priorité absolue, notre objectif principal et notre plus grande ambition.
Aujourd'hui, tu peux choisir de donner la première place au Seigneur dans ta vie et Le mettre au centre de tes projets. Tu peux prendre le temps de Lui confier tes études, ton travail, tes désirs. Tu peux aussi lui demander pardon pour toutes les fois où tu cherches ta propre gloire, à être le plus grand, le meilleur au risque d'écraser les autres.

Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils l'y crucifièrent ainsi que les malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche. Et Jésus disait :"Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu'ils font." Puis, se partageant ses vêtements, ils tirèrent au sort. (Lc 23, 33-34)

Aujourd'hui, nous te proposons de faire un pas de plus dans l'accueil de l'Amour fou du Seigneur pour toi. Comme Natalia, tu peux découvrir ou redecouvrir ce trésor du sacrement de la réconciliation. Tu peux vraiment y aller comme un enfant qui court se réfugier dans les bras de son père, avec cette confiance que c'est Jésus Lui-même qui t'ouvre Ses bras. Jésus est le Bon Berger, il te cherche depuis longtemps, quoi que tu aies fait, Il n'attend que de te pardonner, de t'aimer et te donner Sa joie.

"L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait :"N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi." Mais l'autre, le reprenant, déclara :"Tu n'as même pas crainte de Dieu, alors que tu subis la même peine ! Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes ; mais lui n'a rien fait de mal." Et il disait :"Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton royaume." Et il lui dit :"En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis."" (Lc 23, 39-43)

Nous sommes tellement aimés de Dieu. Rien ne peut nous séparer de son amour miséricordieux, surtout pas nos faiblesses et nos manquements. Pourtant notre regard est souvent centré sur nous même, sur nos échecs et notre péché.
Aujourd’hui tu peux reconnaître l’Amour sans limite que Dieu à pour toi et tourner ton regard vers le Seigneur avec confiance. (Texte de Sainte Thèrèse de Lisieux)

"Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère :"Femme, voici ton fils." Puis il dit au disciple :"Voici ta mère." Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui." (Jn 19, 25-27)

Comme Claire, la relation que nous avons avec nos parents est souvent le lieu où nous faisons l'expérience de la difficulté d'aimer et de se laisser aimer. Les personnes que nous aimons le plus sont celles que nous blessons le plus souvent. Cet amour blessé est parfois source de souffrance et nous enchaîne.
Aujourd'hui nous te proposons d'écrire une lettre à une personne proche; un ami, tes parents, avec qui tu souhaites te réconcilier et être en vérité.

"Quand il fut la sixième heure, l'obscurité se fit sur la terre entière jusqu'à la neuvième heure. Et à la neuvième heure Jésus clama en un grand cri :"Élôï, Élôï, lema sabachthani", ce qui se traduit :"Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" Certains des assistants disaient en l'entendant :"Voilà qu'il appelle Élie !" Quelqu'un courut tremper une éponge dans du vinaigre et, l'ayant mise au bout d'un roseau, il lui donnait à boire en disant :"Laissez ! que nous voyions si Élie va venir le descendre !" Or Jésus, jetant un grand cri, expira. Et le voile du Sanctuaire se déchira en deux, du haut en bas. Voyant qu'il avait ainsi expiré, le centurion, qui se tenait en face de lui, s'écria :"Vraiment cet homme était fils de Dieu !"" (Marc 15, 33-39)

Ces images de La Passion peuvent nous aider à entrer dans le mystère de l'Amour de Dieu qui offre Sa vie pour chacun de nous. Tu peux simplement prendre le temps de contempler Jésus qui Se fait tout petit, qui accepte d'être frappé et humilié, et va jusqu'au bout, pour toi.
Pour accueillir cette Vie qu’Il te donne, tu peux toi aussi Lui offrir ce que tu portes, ce que tu as vécu pendant ce Chemin de Croix, ce que tu es.

Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille. La terre a tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair et il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines...

Il n'y a pas de vidéo aujourd'hui, pour prendre le temps d'écouter le Seigneur et Le laisser venir nous relever.

Nous entrons ensemble dans cette journée du Grand Silence, le Samedi Saint. Jésus a été mis au tombeau. Entre la Croix et la Résurrection, nous sommes invités à attendre, dans la confiance et le silence du cœur. Aujourd'hui, nous te proposons de faire silence. Tu peux veiller à garder ton cœur disponible

"Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensembles, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alorsqu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts." (Jn 20, 1-9)

« N’ayez pas peur, Jésus n’est plus ici, car Il est vivant. ».
Comme ces enfants, nous pouvons nous émerveiller devant le mystère de la résurrection. Aujourd’hui le Christ veut te redire qu’Il est vivant. Tu peux vraiment accueillir cette joie qu’Il veut te donner. Alléluia !

En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : "Je vous salue." Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : "Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront." (Mt 28, 8-10)

Nous sommes vraiment invités aujourd’hui à vivre de la joie que nous avons reçue ! Share the Joy !!!
N’aies pas peur de laisser rayonner la joie sur ton visage et de la partager autour de toi. Un sourire, un message, des fleurs, une visite à quelqu’un que tu n’as pas vu depuis longtemps… tout est permis pour faire éclater la joie de la Résurrection !

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