|
Merci à Peyo d’être ce bon berger qui nous a réveillé pendant ses douze années de présence au milieu de nous. Deux images me sont venues...
La première, c'est celle du film, l'accident de voiture et la rencontre des deux personnages joués par Bourvil et Louis de Funès. « Forcément elle va marcher beaucoup moins bien ! »
C'est douloureux et c’est heureux. Peyo, tu vas nous manquer, à chacun, chacune, à la paroisse et au-delà. Il va falloir faire avec la 3 chevaux d'aujourd'hui et non plus avec la 4 chevaux d'hier. Et c'est heureux parce que l'Ecclésiaste nous dit qu'il y a un temps pour tout et Jésus nous dit que notre tristesse se changera en joie.
La deuxième image c'est celle de Noé au milieu du déluge qui construit une arche avec d’autres.
Nous aussi, il va falloir nous retrousser les manches, pour faire davantage communauté, construire ensemble.
On est tous embarqué dans l’arche, ça tangue, mais la colombe et le rameau de la paix ne sont pas loin. Dieu reste le maître des flots et des vents. Si comme Noé, si comme toi Peyo, nous avons foi en la toute-puissance et en l'infinie bonté de Dieu, si nous revêtons le Christ, si nous écoutons ses appels, alors le petit reste et même le monde entier que Dieu aime sera sauvé.
Bonne route à toi, Peyo, le bon berger, dans ta nouvelle demeure, Arditeya, la bergerie. Nous ne te disons pas « gurekin egon », « reste avec nous », mais « beti aintzina ! », « en avant ! », « va, vis et deviens », et à bientôt !
|
|
Né en 1935, Prêtre en 60, Licencié en sciences en 64, Prof et formateur de jeunes de 1964 à 72, j’ai eu la chance de pouvoir devenir un simple vicaire, au quartier St-Esprit de Bayonne, de 72 à 76, puis de partir Fidei donum au Tchad d’abord aumônier d’un lycée, avant de devenir un amateur de la bible, pendant 20 ans. Au retour, vicaire à Orthez 7 ans, un an à Pau, douze ou treize ans à Biarritz, et autant à St Pierre. Qui suis-je ? Un prêtre, simple prêtre, l’Eglise avait fait de moi un prof de math, puis elle a pu se passer de faire d’un prêtre un prof de math... et j’ai vite oublié les maths... et donc l’Eglise a fait de moi un petit prof de bible. Et je n’ai pas fini de l’étudier. J’ai plus de 90 ans... et je veux remercier ceux qui m’aident à vivre la bible. Je dois faire mes adieux... Je vais en maison de retraite... Je ne suis pas mourant... Que puis-je dire ? un petit mot : « continuez »... ou « continuons ». « Continuons » à être de bons enfants de Dieu, ou un bon prêtre. Continuons à chercher Dieu, il est présent dans nos vies, ouvrons les yeux autour de nous. Sachons dire merci à Dieu pour tant de belles choses. Et aussi « pardon » pour tout le mal que nous avons pu faire... Sans oublier de faire des demandes à Dieu, qu’il nous donne toujours la force suffisante... Continuez... ou mieux encore « continuons », sentons–nous solidaires sur la route de Jésus, marchons sous le regard de Dieu, et en échangeant nos regards avec tous nos frères et sœurs. Mes adieux ? C’est surtout un grand merci à tous ceux que j’ai rencontrés, en paroisse et ailleurs. A l’église, dans les réunions bibliques... et ailleurs. Et, tous ensemble, nous pourrons « rendre grâce à Dieu. »
Abbé Peyo IRIGOYEN
|