Noêl n’est pas une fête, ni un repas, ni un cadeau. C’est Jésus qui vient dans la joie et l’amour de Dieu.
Il a vécu en tant qu'homme, il a vécu comme un homme dans la paix et l’espèrance qu’il nous envoie.
Comment est la position de Jésus quand il est né ? Les bras ouverts vers nous tous, vers tout le peuple du monde.
Jésus vient dans notre cœur pas seulement pour Noël mais pour toute la vie.
|
|
La crêche d'Urt
|
|
Le premier moment de surprise passé, les bergers se demandent s'ils n'ont pas rêvé. Ils décident alors d’aller voir… Chacun prépare son cadeau.
- Moi, j’emporte une couverture de laine ! Ce sera mon cadeau pour le sauveur !
- Moi, j’offrirai la plus belle flûte que j’aie jamais construite de mes mains ! - Moi, je lui ferai cadeau de ce bon fromage !
- Moi, je me demande ce que je pourrais bien lui offrir, à ce nouveau-né ?
- Mais tu n’y penses pas, Daniel ! Tu es bien trop petit pour aller jusqu’à Bethléem. Tu vas nous retarder. Et puis de toute façon, il faut que quelqu’un reste ici pour garder le troupeau !
C’est ainsi que Daniel regarde tristement ses camarades partir tout joyeux vers la crèche. Il aurait tant aimé s’y rendre lui aussi…
|
|
Il confie son chagrin à son meilleur ami, un petit agneau qui s’appelle Pompon. Il le prend dans ses bras, s’assoit sous un figuier et s’endort…
Quand Daniel se réveille, l’agneau n’est plus dans ses bras. Il l'appelle : « Pompon ! Pompon ! » Il part à sa recherche, mais ne le trouve nulle part. La flamme de sa lanterne s’est éteinte si bien qu’il ne sait plus où il se trouve.
Une femme se dresse devant Daniel.
- Qui es là ? - Bonjour, Madame, je suis content de rencontrer quelqu’un. J’ai un peu peur dans tout ce noir… Peut-être pourrez-vous m’aider ?
J’ai perdu mon petit mouton. »
|
|
- Ton mouton ? J’en ai vu un dans le champ derrière la colline. N’est-ce pas un petit mouton blanc ?
- Oui c'est ça ! Merci, Madame. Je vais le chercher !
- Attends ! Prends cette bougie. Pour cette femme, cette brève rencontre est comme une lueur dans les ténèbres. C'est la première fois qu’on lui fait confiance…
Rassuré par la petite lumière qu’il emporte avec lui, Daniel parvient rapidement derrière la colline.
« Pompon ! Pompon ! Où te caches-tu ? »
Il aperçoit une lumière au bout du champ. Il s’en approche : c’est la lampe d’une petite cabane. Alors qu’il va frapper à la porte, Daniel entend un gémissement. Une vieille dame est étendue par terre. Daniel se précipite vers elle.
- Que vous est-il arrivé ?
|
|
- Ah ! Petit ! C’est Dieu qui t’envoie. J’ai fait une mauvaise chute et je n’arrive plus à me relever ! - Ne vous inquiétez pas, je vais vous aider ! Le petit berger aide la vieille femme à se relever.
- Quelle chance que tu sois passé ici, petit ! Qui appelais-tu, comme ça ?
- Mon mouton, Pompon, il s’est échappé ! - Ah !... Tiens, prends cette bougie, qu’elle t’aide à retrouver ton mouton ! Pour la dame, cette rencontre est comme une lueur dans les ténèbres.
Elle qui est seule, a été très touchée par la gentillesse du petit berger. Daniel se remet en route. |
|
|
Daniel arrive bientôt dans un petit village. Il a beaucoup marché. Il est fatigué et il a faim. Il s’assoit sur le bord d’un puits et sort un morceau de pain de son sac. C’est alors qu’il s’aperçoit qu’il n’est pas seul. Non loin de là, un homme maigre, mal habillé, le regarde manger, d’un air envieux. Daniel partage en deux son morceau de pain et en donne une part au mendiant. Ils mangent en silence…
Au bout d'un moment, l’homme se lève et tend une bougie à Daniel.
« Prends cette bougie ! Comme tu as partagé le pain avec moi, je veux partager avec toi la chaleur et la lumière. »
Cette rencontre est pour le pauvre homme comme une lueur dans les ténèbres. Daniel fait un signe d’au revoir et repart. Il chantonne. Le pain est toujours meilleur quand il est partagé, se dit-il…
Au détour d’une ruelle, Daniel croise une petite fille qui pleure. - Pourquoi pleures-tu ? - J’ai perdu ma poupée. La nuit est tombée et je n’ose plus rentrer à la maison. - Oh !... Tiens, je te donne mon harmonica. Ne pleure plus ! La fillette toute consolée lui tend alors une bougie.
- Prends-la ! Quand tu l’allumeras, tu penseras à moi !
Cette rencontre est pour l’enfant comme une lueur dans les ténèbres. Daniel part, tout joyeux. Que de rencontres, et que de lumière reçue en cette étrange nuit… Tout à coup, il aperçoit une étable à l’écart du village.
|
|
Il s’en approche, pousse la porte et … Oh, surprise ! Il y a là tous ses copains bergers : Romane, Manon, Gabrielle ! Leurs regards sont posés sur un petit bébé qui dort dans une mangeoire. Mais alors, Daniel est là où il avait tant voulu se rendre, auprès du Sauveur ! C'est alors qu'il sent se presser contre ses jambes fatiguées quelque chose de doux, de chaud. Il se penche et voit le petit mouton qu’il a tant cherché ! « Bonjour ! Petit berger ! »
Daniel sursaute. C’est la maman de l’enfant nouveau-né qui lui parle.
« Bonjour ! » Daniel dépose devant le nouveau-né les quatre bougies qui ont éclairé sa route.
« Voilà mon cadeau. Ces petites lumières viennent des rencontres que j’ai faites pour venir jusqu’ici. Elles sont nées de peu de chose, d’un regard, d’un sourire, d’une main tendue, de confiance redonnée. »
Les petites bougies se mettent à briller de plus en plus fort. La petite étable est inondée de lumière. Cette lumière se met à jaillir au-dehors. Et tous les bergers qui sont là s’en font les porteurs. Elle se communiquera ainsi de maison en maison, de village en village, de pays en pays, jusqu’à ce que la terre toute entière en soit baignée !...
|
|
La crêche de Saint Pierre d'Irube
|