Lâcher prise, c’est ne plus s’agripper au passé, mais s’ouvrir à l’instant présent.
Ce n’est ni craindre, ni espérer en l’avenir, mais construire celui-ci au présent.
Lâcher prise c’est dénouer le fil de la peur, c’est dénouer le fil de toutes les peurs.
C’est accepter de faire confiance, faire confiance à la vie et se faire confiance.
Lâcher prise, c’est apprendre à agir et non à réagir.
C’est apprendre à aimer sans rien attendre
Et s’ouvrir à ce qu’il y a de meilleur en l’autre.
C’est savoir accepter que l’autre soit différent et l’aimer tel qu’il est.
Lâcher prise, c’est apprendre à pardonner et à se pardonner.
C’est aller au-delà des apparences
Et s’ouvrir a ce qu’il y a de meilleur en soi-même.
Lâcher prise c’est naître et renaître à chaque inspiration,
C’est apprivoiser le détachement à chaque expiration.
C’est porter un regard sans cesse renouvelé sur tout ce qui nous entoure.
Lâcher prise c’est savoir écouter sans se croire obligé de conseiller ou de diriger
C’est respecter l’autre et se respecter.
Lâcher prise c’est savoir se taire pour vivre le silence
C’est apprivoiser le silence, pour que naisse la paix |
"Seigneur, il y a quelques jours encore, nous regardions ébahis nos écrans de télévisions, ahuris par l’horreur, dépassés par la violence et la haine, désespérés de voir tant de vies brisées, de larmes, de morts. Des pères, des mères, fils ou filles, des frères et sœurs, les nôtres Seigneur, car dans Ton amour, nous sommes tous frères.
Nous souhaitons Te les confier Seigneur, ces hommes et ces femmes de tous âges, de toutes confessions, de toutes les couleurs. Accueille-les dans Ta lumière.
Ô mon Dieu, mon Père, prend dans Tes bras plein d’amour et de miséricorde tous ceux qui ont péris dans ces terribles circonstances.
Ô Jésus, mon frère, ne lâche pas nos mains dans l’épreuve, nous avons tellement besoin de Toi. Tes larmes se mêlent aux nôtres et Ta présence nous apaise dans Ta paix.
Ô Saint-Esprit, nous sommes perdus, totalement. Viens en nos cœurs, descends sur tes enfants, apporte le réconfort aux survivants, aux familles endeuillées, à Paris, à la France, au monde. N’oublions pas que quelque part, au moment même où nous prions ensemble, d’autres personnes tombent dans l’effrayant silence des médias, sous les bombes de ces guerres qui ne nous touchent plus. Toi, tu les vois, ces guerres insensées, cette misère, ces victimes de la bêtise humaine. Tu les vois depuis toujours et Tu n’as de cesse de nous rappeler par Ta parole que sans Toi, rien n’est possible.
Seigneur, nous n’étions pas seuls à pleurer et nous ne le sommes pas plus aujourd’hui car Toi aussi tu pleurais avec nous. Tu pleures encore aujourd’hui comme tu pleurais sur Jérusalem, car elle ne t’avait pas reconnue. Ceux là non plus Seigneur, ceux là qui tenaient dans leurs mains des armes de guerre contre des innocents, ceux qui ont noyé dans le sang des centaines de personnes en invoquant le nom de Dieu, ceux qui ont brisé des centaines de vies, ceux là non plus ne t’ont pas reconnu.
Pourtant, c’est pour eux aussi que nous devons prier. Oui, nous prions de tout notre cœur pour ceux qui sont tombés sous les balles, mais nous devons aussi trouver la force de prier pour leurs bourreaux car nous aussi, il nous arrive de ne pas Te reconnaître. Dans nos vies de tous les jours, nous T’occultons bien souvent derrière les choses de notre quotidien.
« Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font », voilà ce que Tu as dis tandis que l’on te clouait sur la sainte croix. Donne-nous le courage Seigneur de faire de même. Merci Seigneur de rester à nos côtés. Tu effaces nos peurs, nos souffrances Tu les apaises, Tu nous guéris de nos colères et de nos haines. Ouvre nos yeux, nous voulons Te voir car nous avons besoin de Toi, de Ton amour, de Ta paix. De tout cœur, cette paix, nous Te la demandons, pour nous et pour le monde."
Clarisse |