Gilbert est présent dans notre paroisse depuis Août 2008, période du départ de l'abbé FOURGS. Saviez-vous qu'il venait en France pour y faire des études de philosophie ? Sa gentillesse et son dévouement n'étant plus à démontrer, il s'est parfaitement intégré dans notre paroisse. Il a dû passer outre son humilité pour arriver à parler de lui. Merci pour ce beau témoignage de foi. |
1967 Naissance |
1999 Sacerdoce |
2008 Arrivée dans notre paroisse |
2010 Master en philosophie |
2015 Docteur en philosophie |
Présentation |
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Je suis Gilbert WANGRAOUA, né le 17 février 1967 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Ce pays d’Afrique de l’Ouest, appelé autrement le pays des hommes intègres, compte autour de 30% de chrétiens, les musulmans étant majoritaires. Toutefois, ce n’est pas, pour l’instant, un pays sous la menace du radicalisme islamique. Au Petit Séminaire où j’ai été affecté dès mon ordination, j’ai été professeur et formateur jusqu’en 2008. Le Petit Séminaire est une maison de vocation qui forme les jeunes de la 6eà la Terminale en vue de discerner l’appel à devenir prêtre un jour si telle est la volonté de Dieu. En plus de la formation intellectuelle classique qui y est donnée, on assure une formation humaine, spirituelle. Au terme du mandat qui m’était assigné pour cette tâche, j’ai reçu la mission par mon évêque de poursuivre des études en France. Le diocèse de Bayonne a été de point de chute et plus précisément à la paroisse Saint Pierre de Nive-Adour tandis que l’école de formation se trouve à Toulouse, à l’institut catholique. |
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Que fais-tu actuellement ? |
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Du coup, par ces deux dernières phrases, j’amorce la réponse de cette deuxième question. Venu en France en tant que prêtre-étudiant, je partage mon ministère entre la vie pastorale et les études. Dans la vie pastorale, je forme d’abord équipe avec les prêtres de la paroisse et avec les Abbés Peio Irigoyen et Bernard Lopépé, nous aidons Monsieur l’Abbé Jean-René Prédaigne, dans l’administration de sa paroisse en tant que Curé. Ensuite, à l’occasion de ce ministère, je rencontre les paroissiens à travers les événements de la vie chrétienne : messes, mariages, baptêmes, obsèques, catéchismes, réunions, kermesses et j’en passe ! C’est là où je passe le plus clair de mon temps. Je profite de l’occasion pour exprimer ma gratitude aux uns et aux autres d’avoir facilité mon intégration et rendu mon séjour agréable et plein de sympathie. Mais en tant qu’étudiant, je suis amené à aller souvent à Toulouse pour les cours et sessions. J’ai passé le master de Philosophie en 2010 et maintenant, j’attends de présenter la thèse : « L’intuition créatrice : essai d’interprétation d’une critique de la raison dans la philosophie première de Vladimir Jankélévitch ». Pour cela, les deux premières années, j’ai dû aller près de trois à quatre fois par mois à Toulouse. Maintenant que je vais vers la fin, les déplacements sont plutôt espacés. A la rentrée, je serai situé sur une éventuelle date de soutenance. |
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Que vas-tu faire ensuite ? |
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C’est normal que vous demandiez ce que je ferai après cette soutenance. Je rappelle ce que je disais au début qui reste ma mission en France : prêtre-étudiant. Au terme du mandat, je me remets à mon évêque. C’est lui qui sait à quoi m’employer sur le terrain pastoral et diocésain qui est le sien, c’est-à-dire à Ouagadougou, au Burkina Faso. En clair, je regagne mon pays pour y continuer la vie de prêtre. Quant à savoir d’avance ce que je ferai, pour l’instant je suis incapable de le dire puisqu’une nomination ne m’a pas été encore signifiée. Chaque chose en son temps, n’est-ce pas ? Dans l’immédiat, ce que je vais faire, c’est travailler, vivre avec chacun de vous jusqu’au temps qui m’est imparti. En tout cas, l’expérience dont je me suis enrichi depuis mon séjour parmi vous s’ajoute au capital humain, spirituel, pastoral et intellectuel qui est désormais mien. Il ne me reste qu’à le mettre à profit pour d’autres ! |
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Quel est ton saint préféré et pourquoi ? |
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Je retiens de la définition du Saint, quelqu’un qui habite maintenant au Ciel et dont on peut imiter la vie. Ce qui est merveilleux, c’est que le Saint n’est pas un ange mais un homme, comme nous ; un pécheur qui s’est converti à l’évangile et qui a pris au sérieux la foi de son baptême. Les jours de l’année ne suffisent pas pour épuiser la liste des saints reconnus tant ils sont nombreux. Mais parmi cette foule innombrable, celui qui m’impressionne le plus, ce n’est pas mon Saint patron, Saint Gilbert que je ne connais pas bien, mais Saint Dominique Savio. Quand j’étais encore au Petit Séminaire, j’ai découvert la vie de ce petit Saint par la lecture de la vie des Saints. Je dis que Saint Dominique Savio est un petit Saint parce qu’il n’avait que quinze ans quand il mourait. Pour cette raison, il est le Saint patron des enfants et des adolescents. Il était à l’école d’un autre Saint plus connu, Don Bosco, le fondateur de la congrégation des Salésiens, spécialisée dans l’éducation des milieux défavorisés. J’admire en Saint Dominique la simplicité et l’esprit d’enfance. Il avait une grande confiance en Dieu et s’appliquait à son devoir d’état, c’est-à-dire qu’il s’acquittait bien de ce qu’il avait à faire. Un jour qu’il demandait aux enfants qui jouaient à la cour de recréation ce qu’ils feraient si on leur annonçait la fin du monde, Don Bosco reçut une réponse étonnante de Dominique Savio. Tandis que les uns et les autres iraient immédiatement prier à l’église ou rejoindre leurs parents en lieu sûr, Dominique, quant à lui, avoua qu’il continuerait à jouer avec son cerceau. Je trouve cette réaction naturelle, pleine de confiance et d’esprit d’enfance que je peux et devrais imiter. Si l’Eglise nous le donne en exemple, c’est donc pour nous encourager, au milieu de nos tribulations quotidiennes, d’habiter Dieu dans tout ce que nous faisons. Cette grâce, nous pouvons la demander au petit Dominique, qui voulait devenir Saint, maintenant qu’il est au Ciel. |
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Portrait de Saint Dominique Savio |