Trouver Dieu, pardonnez-moi, c'est comme trouver des champignons... |
Pour trouver des champignons, il faut d'abord les chercher. Celui qui ne cherche pas Dieu ne le trouvera jamais. Dans certains cas cependant, le hasard - si hasard il y a - fait bien les choses. Mais ceci est exceptionnel. C'est vrai pour les champignons, c'est vrai pour Dieu.
Pour que la récolte soit bonne, il faut d'abord se lever assez tôt. Il faut rouler, il faut marcher. La cueillette des champignons demande un véritable effort. On ne trouve pas Dieu dans la richesse, la mollesse et les plaisirs.
Pour trouver des champignons, il faut y croire. Il faut en avoir envie, il faut se mettre dans les conditions voulues pour que l'opération réussisse. Pour trouver Dieu c'est pareil !
Beaucoup de gens vous diront : "Cette année on n'en trouve pas beaucoup... et puis nous n'avons pas eu le temps". Comme d'autres diront : "Chercher Dieu ? Mais pourquoi faire ? Ça ne rapporte rien ! Et puis, on verra bien cela plus tard !"
D'autres personnes essayeront de vous prouver par a + b que Dieu n'existe pas. Ça me rappelle cet homme qui me répétait pour la troisième fois : "Non, cette année, il n'y a pas de champignons !" Je lui répondis qu'en cherchant bien on en trouverait. "Non, ce n'est pas vrai il n'y en a pas !". Ce jour-là mon sac tyrolien était rempli de chanterelles et j'étais pressé d'arriver à ma voiture pour le décharger. Mon homme était persuadé du contraire parce qu'il n'avait pas observé.
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Regarder la nature, c'est regarder Dieu. Si on avait assez de simplicité et la naïveté de l'enfant, partout on verrait Dieu. Ce joli carré de chanterelles, ça vous touche le coeur.
Faut-il les ramasser, faut-il les regarder, tellement c'est beau ? On ne fera pas croire à un ramasseur de champignons que la nature s'est faite toute seule !
La comparaison la plus frappante entre Dieu et les champignons - pardon si je vous choque, est certainement la découverte. Au début on en trouve peu, mais par habitude on continue de chercher. Dieu, on y croit un peu, mais ça ne nous accroche pas tellement. Et puis d'un seul coup, au moment où on s'y attend le moins, il y en a partout, c'est tout jaune, le ramasseur n'en croit pas ses yeux. Idem avec Dieu ! Dieu est là. Il s'adresse à vous par les événements et les hommes, vous sentez vraiment sa présence et c'est alors que l'on se trouve vraiment petit...
Je pousserai encore plus loin ma comparaison...Lorsque vous arrêtez de monter et que vous prenez le chemin du retour avec un sac bien garni mais avec beaucoup de lassitude, de nouveaux champignons se présentent devant vous. Vous ne pouvez pas les laisser. Cette fois, ce n'est pas vous qui les cherchez, mais c'est eux qui se mettent au travers de votre chemin. Pour Dieu, c'est pareil : au moment où vous ne pensez plus à lui, c'est Lui qui vient à vous.
Remercions Dieu de sa présence. Et aussi de ses champignons.