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« Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles." (Denis Diderot) |
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Pour la première fois Jésus envoie les Douze. Il les envoie « deux par deux... ». C'est que deux c'est déjà un peuple. Il n'y a de foi en Dieu que dans un peuple. C'est le début d'une longue marche et tout est désormais ordonné à cette marche : « le bâton », « la ceinture », et « les sandales ».Tout le reste est superflu. Les choix sur la vie sont renversés. La bouffe, l'argent et la mode ne seront bientôt plus que des vieux souvenirs jetés en arrière. |
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Le choix c'est la route. Désormais seule la route est objet de première nécessité. Mais il ne s'agit pas de prendre la route pour aller à ses rendez-vous, à ses affaires, ou pour se rendre à une adresse... Il ne s'agit pas d'aller à sa résidence secondaire ou à l'autre bout du monde, de visiter sa clientèle ou de partir en vacances. Il ne s'agit pas de prendre la route pour arriver mais pour partir. |
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C'est désormais la route qui est la seule habitation du disciple de Jésus. Et s'il rentre dans une maison, ce ne peut être que « jusqu'à son départ... ». |
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La foi ne peut être que mouvement parce qu'elle est vivante. La démarche met en marche. N'allons pas pour autant penser que tout est flou, qu'il n'y a plus de repère, que l'on ne sait plus où l'on en est et qu'il faudra bien un jour fixer les choses. |
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« II leur prescrivit de ne rien emporter... » N'est-ce pas clair ? N'est-ce pas une ascèse et une vertu que de se libérer de ses passés, n'est-ce pas une conversion que de s'arracher à ses objets, de quitter ses idées toutes faites et ses certitudes confortables ? N'est-ce pas un repère bien précis que de marcher et devenir nomades de la foi ? Et aussi « il les envoie deux par deux.... » C'est-à-dire en dialogue et en confrontation, en communion et en vérité, en équipe et en communauté. En Église. |
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Deux, c'est le lieu du passage du singulier au pluriel. Deux, c'est le lieu du passage de la solitude à la confiance. Deux, c'est le lieu de l'expérience et de la révélation. Deux, c'est le lieu de l'histoire. |
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« Une réponse, c'est forcément le chemin qu'on a déjà parcouru. Seules les questions peuvent montrer le chemin qu'il reste à faire. » (Jostein Gaarder) |
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