Dieu est là, il est à notre porte... Le laisserons-nous à la porte ? Lui ouvrirons-nous ? |
Décidément l’Evangile ne craint pas les courants d’air. La porte de la bergerie est grande ouverte ! | |||
Jésus dit : « Je suis la porte. » Qu’avons-nous fait de cette porte-là ? | |||
Une porte doit être ouverte ou fermée. C’est par la même porte que l’on peut sortir ou rentrer. | |||
Toute porte est une frontière, un seuil, un passage. | |||
On vient accueillir sur le pas de la porte ou l’on claque la porte au nez. | |||
On peut se cacher derrière une porte, écouter aux portes, se réfugier derrière la porte. | |||
On peut barricader la porte, on peut mettre quelqu’un à la porte, forcer la porte de quelqu’un, fermer sa porte à tout le monde, condamner une porte… | |||
On peut être aimable comme une porte de prison. | |||
On peut ouvrir la porte. | |||
Jésus dit : « Moi, je suis la porte… je suis venu pour que les hommes aient la vie. » et aussi : « Si quelqu’un entre, il pourra aller et venir… » Et nous, quel genre de porte sommes-nous ? | |||
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Il existe un tableau célèbre de Holman HUNT représentant Jésus dans un jardin sombre. De la main gauche, il tient une lampe qui éclaire la scène. De sa main droite, il frappe à une lourde et robuste porte. | |||
Quand ce tableau fut présenté pour la première fois à une exposition, un visiteur fit remarquer au peintre un détail curieux : | |||
« Il y a une erreur dans votre tableau : la porte n’a pas de poignée ». | |||
« Ce n’est pas une erreur, répliqua le peintre, c’est la porte du cœur humain, et celle-ci ne s’ouvre que de l’intérieur ! » | |||
Accueillir chez soi, Accueillir en Soi | |||
Il y a une crise du logement plus grave que la crise d'habitations, c'est la pénurie d'hommes intérieurement disponibles à leurs frères. | |||
Sois une maison toujours ouverte, « entrée libre ». Pas de « chiens méchants » qui éloignent : ton orgueil, ton égoïsme, ton ironie, ton manque de délicatesse. Que l'autre ne se retire pas en disant : « Je n'ai pas osé ». | |||
Pas d'attente qui fait hésiter : libre aussitôt, ne serait-ce que pour une poignée de main ou un sourire. Une minute de pleine attention suffit parfois. | |||
Pas de meubles qui encombrent : l'appartement est vide, disponible. N'impose pas tes goûts, tes idées, ton point de vue. | |||
Pas de reprises qui coûtent cher : si tu offres quelque chose, que ce soit gratuitement, sans retour attendu. | |||
Pas de bail qui lie : on entre, on sort, comme on veut, sans formalité, sans engagement. | |||
Le Christ te dira-t-il un jour : « Merci pour cette place à l'hôtellerie de ton cœur » ou bien « Je n'ai pas trouvé en toi même une simple pierre pour reposer la tête » ? | |||
Si tu veux accueillir tes semblables, fais le désert en toi, mais en acceptant que les autres viennent le peupler. Fais le silence en toi, mais en acceptant que les autres viennent y mettre le bruit. | |||
Chaque matin, donc, rencontre le Seigneur, fais-lui place en toi, et accueille, en même temps que lui et avec lui, tous ceux que tu vas côtoyer dans la journée. Et, dans ta journée, le Seigneur fera signe : ce sont les invitations à la rencontre. | |||
Michel Quoist Réussir, Éditions ouvrières, 1971 | |||
Le plus difficile, ce n’est pas de faire une place à Dieu dans la vie, mais d’accepter qu’il bouscule nos habitudes. » | |||
La porte de Brandebourg
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