En cette fête, nous célébrons également la Journée du Denier de Saint-Pierre, signe de communion avec le Pape et de participation à son ministère apostolique. Je remercie de tout cœur tous ceux qui, par leur don, soutiennent mes premiers pas de Successeur de Pierre.
L'unité dans l'Église et entre les Églises se nourrit du pardon et de la confiance réciproque. À commencer par nos familles et nos communautés. En effet, si Jésus a confiance en nous, nous pouvons aussi nous faire confiance les uns aux autres, en son nom.
Le Nouveau Testament ne cache pas les erreurs, les contradictions, les péchés de ceux que nous vénérons comme les plus grands Apôtres. Leur grandeur, en effet, a été façonnée par le pardon. Le Ressuscité est allé les chercher, plus d'une fois, pour les remettre sur son chemin. Jésus n'appelle jamais une seule fois.
C'est pourquoi nous pouvons toujours espérer. Sur les tombes des Apôtres, destination millénaire des pèlerins, nous découvrons nous aussi que nous pouvons vivre de conversion en conversion.
L'histoire de Pierre et Paul nous enseigne que la communion à laquelle le Seigneur nous appelle est une harmonie de voix et de visages qui n'annule pas la liberté de chacun. Nos Patrons ont suivi des chemins différents, ont eu des idées différentes, ils se sont parfois confrontés et affrontés avec une franchise évangélique. Pourtant, cela ne les a pas empêchés de vivre une communion vivante dans l'Esprit, une harmonie féconde dans la diversité.
J'exprime ma proximité à l'Ukraine martyrisée, aux enfants, aux jeunes, aux personnes âgées et, particulièrement, aux familles qui pleurent leurs proches. Je partage votre douleur pour les prisonniers et les victimes de cette guerre insensée.
La foi de votre peuple est maintenant mise à dure épreuve. Croire ne veut pas dire avoir déjà toutes les réponses, mais avoir confiance dans la présence de Dieu et dans le don de sa grâce, dans le fait qu'Il aura le dernier mot et que la vie vaincra sur la mort.
Réconciliés, unis et transformés par l’amour qui jaillit abondamment du Coeur du Christ, marchons ensemble sur ses traces, humbles et déterminés, fermes dans la foi et ouverts à tous dans la charité, portons dans le monde la paix du Ressuscité, avec cette liberté qui vient du fait de nous savoir aimés, choisis et envoyés par le Père.
Chers frères dans le sacerdoce ! En cette Journée de la sanctification des prêtres a que nous célébrons en la solennité du Sacré Coeur de Jésus, je m'adresse à chacun de vous avec un cœur reconnaissant et plein de confiance. Notre ministère sera d'autant plus fécond qu'il sera enraciné dans la prière, le pardon, la proximité avec les pauvres, les familles, les jeunes en quête de vérité. Ne l'oubliez pas : un prêtre saint fait fleurir la sainteté autour de lui.
Chers prêtres, à l'exemple du Maître, grandissons dans la foi et devenons des témoins crédibles de la vocation que nous avons reçue. Quand quelqu'un croit, cela se voit : le bonheur du ministre reflète sa rencontre avec le Christ, le soutenant dans la mission et le service.
Face à la haine et à la violence, que pouvons-nous faire en tant que chrétiens ? D'abord, prier : il nous appartient de faire de chaque nouvelle tragique et image qui nous touche un cri d'intercession vers Dieu. Et ensuite, aider. Mais il y a plus, il y a le témoignage, l'appel à rester fidèle à Jésus qui a vaincu le mal en aimant depuis la croix.
Comment peut-on croire, après des siècles d’histoire, que les actions belliqueuses apportent la paix et ne se retournent pas contre ceux qui les ont menées ? Comment peut-on penser poser les bases de l’avenir sans cohésion, sans une vision d’ensemble animée par le bien commun ?
Il est décourageant de voir aujourd'hui que la force du droit international et du droit humanitaire ne semble plus être contraignante, remplacée par le prétendu droit de contraindre les autres par la force. C'est indigne de l'homme, c'est une honte pour l'humanité et pour les dirigeants des nations.
Je voudrais remercier et embrasser par la pensée tous les chrétiens d'Orient qui répondent au mal par le bien : merci, frères et sœurs, pour le témoignage que vous donnez surtout lorsque vous restez sur vos terres comme disciples et témoins du Christ.
Nous confions à la miséricorde de Dieu les victimes du lâche attentat terroriste perpétré contre la communauté grecque orthodoxe dans l’église de Mar Elias, et nous élevons nos prières pour les blessés et leurs familles. Aux chrétiens du Moyen-Orient, je dis : “Je suis proche de vous. Toute l'Église est proche de vous !” Ne détournons pas le regard de la Syrie, mais continuons à lui apporter du soutien par des gestes de solidarité et un engagement renouvelé pour la paix et la réconciliation.
Je continue à suivre de près et avec espérance l'évolution de la situation en Iran, en Israël et en Palestine. Les paroles du prophète Isaïe résonnent plus que jamais comme une urgence: "Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre". Que cette voix du Très-Haut soit entendue ! Que toute logique d'arrogance et de vengeance soit rejetée et que soit résolument choisie la voie du dialogue, de la diplomatie et de la paix.
Parfois, annoncer que l’espérance ne déçoit pas signifie aller à contre-courant, voire à l’encontre de l’évidence de situations douloureuses qui semblent sans issue. Mais c’est précisément dans ces moments-là que peut mieux se manifester le fait que notre foi et notre espérance ne viennent pas de nous, mais de Dieu.
Chaque fois que nous faisons un acte de foi adressé à Jésus, un contact s'établit avec Lui et immédiatement jaillit de Lui sa grâce. Parfois, nous ne nous en rendons pas compte, mais d'une manière secrète et réelle, la grâce nous atteint et, de l'intérieur, transforme lentement la vie.
Je vous invite à invoquer fréquemment l'Esprit Saint, afin qu'il façonne en vous un cœur docile, capable de saisir la présence de Dieu, y compris en écoutant les voix de la nature et de l'art, de la poésie, de la littérature et de la musique, ainsi que des sciences humaines.
Dans un monde où règnent souvent l'ingratitude et la soif de pouvoir, où semble parfois prévaloir la logique du rejet, nous sommes appelés à témoigner de la gratitude et de la gratuité du Christ, de l'exultation et de la joie, de la tendresse et de la miséricorde de son Cœur.
Le Christ est la réponse de Dieu à la faim de l’homme, car son corps est le pain de la vie éternelle. Lorsque nous nous nourrissons de Jésus, pain vivant et vrai, nous vivons pour Lui. En s’offrant tout entier, le Crucifié Ressuscité se donne à nous qui découvrons ainsi que nous sommes faits pour nous nourrir de Dieu.
La guerre ne résout pas les problèmes, elle les amplifie et laisse des blessures profondes dans l’histoire des peuples qui mettent des générations à guérir. Aucune victoire armée ne pourra compenser la douleur des mères, la peur des enfants, l’avenir volé. Que la diplomatie fasse taire les armes ! Que les nations façonnent leur avenir par des œuvres de paix, non par la violence et les conflits sanglants !<
Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité crie et implore la paix. C’est un cri qui appelle à la responsabilité et à la raison, et qui ne doit pas être étouffé par le fracas des armes et les discours rhétoriques qui incitent au conflit. Chaque membre de la communauté internationale a une responsabilité morale : mettre fin à la tragédie de la guerre avant qu’elle ne devienne un gouffre irréparable. Il n’y a pas de conflits “lointains” lorsque la dignité humaine est en jeu.
Des nouvelles alarmantes continuent d’affluer du Moyen-Orient, notamment de l’Iran. Dans ce contexte dramatique qui inclut Israël et la Palestine, la souffrance quotidienne de la population risque de tomber dans l’oubli, en particulier à Gaza et dans les autres territoires, où l’urgence d’une aide humanitaire adéquate se fait de plus en plus pressante.
Dans l’Eucharistie le Seigneur accueille, sanctifie et bénit le pain et le vin que nous déposons sur l’autel, avec l’offrande de notre vie, et les transforme en Corps et en Sang du Christ, Sacrifice d’amour pour le salut du monde. Dieu s’unit à nous en accueillant avec joie ce que nous apportons et nous invite à nous unir à Lui en recevant et en partageant avec autant de joie son don d’amour.
Aujourd’hui, dans de nombreux pays, on célèbre la Solennité du Corps et du Sang du Christ, le Corpus Domini, et l’Évangile raconte le miracle des pains et des poissons (cf. Lc 9, 11-17). Au-delà du prodige, le miracle est un “signe” qui nous rappelle que les dons de Dieu, même les plus petits, augmentent d’autant plus qu’ils sont partagés.
Que la solennité du «CorpusDomini » renouvelle notre foi dans le Seigneur, réellement présent parmi nous sous les espèces du pain et du vin. Qu'il nous donne la force de surmonter tout découragement afin de toujours faire sa volonté.
Les puissantes armes utilisées dans les guerres d’aujourd’hui menacent de nous conduire à une barbarie supérieure à celle d’autrefois. Au nom de la dignité humaine et du droit international, je répète aux responsables ce que disait le Pape François: la guerre est toujours une défaite! Et avec Pie XII: “Rien n’est perdu avec la paix, tout peut l’être avec la guerre”.
Le coeur de l’Église est déchiré par les cris qui se lèvent des théâtres de guerre, en particulier en Ukraine, en Iran, en Israël, à Gaza. Nous ne devons pas nous habituer à la guerre! Bien au contraire, il faut repousser comme une tentation la fascination des armes.
En ce Jubilé de l'Espérance, souvenons-nous dans nos prières de tous ceux qui souffrent et se sentent tentés par le découragement. Quels que soient les problèmes ou les difficultés que nous rencontrons dans la vie, tournons-nous vers Jésus, reconnaissons notre désir de guérison et accueillons sa promesse de liberté et de vie nouvelle.
La paix n'est pas une utopie: c'est une voie humble, faite de gestes quotidiens, qui tisse patience et courage, écoute et action. Et qui demande, aujourd'hui plus que jamais, notre présence attentive et généreuse.
Le martyr congolais Floribert Bwana Chui montre comment les jeunes peuvent être un ferment de paix «désarmée et désarmante» et met en lumière la valeur précieuse du témoignage des laïcs. Par l'intercession de la Vierge Marie et du bienheureux Floribert, que la paix soit au plus vite instaurée en République démocratique du Congo et dans toute l'Afrique !
Frères et sœurs, je vous encourage à vous opposer à toute forme de violence et d'oppression. Le monde en a tellement besoin aujourd'hui ! Les conflits armés sont en effet nombreux. Continuons à prier pour la paix dans le monde entier.
Dans une société compétitive où il semble que seuls les forts et les gagnants méritent de vivre, le sport enseigne aussi à perdre, en confrontant l’homme, dans l’art de la défaite, à la fragilité, la limite, l’imperfection. C’est à partir de l’expérience de cette fragilité que l’on s’ouvre à l’espérance. L’athlète qui ne se trompe jamais, qui ne perd jamais, n’existe pas.
Dans une société de plus en plus numérique, où les technologies, tout en rapprochant les personnes éloignées, éloignent souvent celles qui sont proches, le sport valorise le caractère concret du vivre ensemble, le sens du corps, de l’espace, de l’effort, du temps réel. Il aide à maintenir un contact sain avec la nature et avec la vie concrète, lieu seul où s’exerce l’amour.
Dans une société marquée par la solitude, où l’individualisme exacerbé a déplacé le centre de gravité du “nous” vers le “je”, finissant par ignorer l’autre, le sport – surtout lorsqu’il s’agit d’un sport d’équipe – enseigne la valeur de la collaboration, du cheminement commun, de ce partage qui est au cœur même de la vie de Dieu.
Dieu n’est pas statique, il n’est pas fermé sur lui-même. Il est communion, relation vivante entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui s’ouvre à l’humanité et au monde. C’est de ce dynamisme divin que jaillit la vie.
La situation en Iran et en Israël s'est gravement détériorée. Dans un moment aussi délicat, je souhaite renouveler un appel à la responsabilité et à la raison. L'engagement à construire un monde plus sûr, libéré de la menace nucléaire, doit se concrétiser par une rencontre respectueuse et un dialogue sincère afin de construire une paix durable, basée sur la justice, la fraternité et le bien commun. Nul ne devrait jamais menacer l'existence de l'autre. Il est du devoir de tous les pays de soutenir la cause de la paix, d'amorcer des processus de réconciliation et de promouvoir des solutions qui garantissent la sécurité et la dignité pour tous !
oyons des pèlerins de l'espérance ! Parmi les personnes, les peuples et les créatures, nous avons besoin de quelqu'un qui décide d'avancer vers la communion. D'autres suivront. Construisons des ponts là où il y a aujourd'hui des murs. Ouvrons des portes, relions des mondes et il y aura de l'espérance.
Les pauvres ne sont pas une distraction pour l'Église, ils sont nos frères et sœurs les plus aimés, car chacun d'eux, par son existence et aussi par les paroles et la sagesse dont il est porteur, nous invite à toucher du doigt la vérité de l'Évangile.
C'est aujourd'hui la Journée mondiale contre le travail des enfants. Unissons-nous pour éliminer toutes les formes d'exploitation des enfants visant au profit et au gain d'autrui.
Jésus a demandé au Père que les siens soient un (Jn 17,20-23). Le Seigneur sait que ce n'est qu'unis à Lui et unis entre nous que nous pouvons porter du fruit et rendre un témoignage crédible au monde.
Chers prêtres, je vous remercie pour votre vie donnée au service du Royaume, pour votre labeur quotidien, pour tout ce que vous vivez en silence et qui, parfois, s'accompagne de souffrance ou d'incompréhension. Vous êtes tous précieux aux yeux de Dieu et dans l'accomplissement de son projet.
Je voudrais assurer de mes prières les victimes de la tragédie de l'école de Graz. Je suis proche des familles, des enseignants et des élèves. Que le Seigneur accueille ces enfants dans sa paix.
Portons avec confiance devant Jésus nos maladies, ainsi que celles de nos proches, portons la douleur de ceux qui se sentent perdus et sans issue. Crions pour eux aussi, et soyons confiants que le Seigneur nous écoutera et se penchera sur nous.
Porter le Christ aux autres, c'est donner de l'amour, c'est témoigner de cette charité prête à tout. Seul l'amour est digne de foi.
Le ministère de Pierre est de créer des relations, des ponts ; et un représentant du Pape est avant tout au service de cette invitation, de ce regard. Soyez toujours le regard de Pierre ! Soyez des hommes capables de construire des relations là où c'est le plus difficile.
Nous avons la grâce de célébrer le jubilé du Saint-Siège en la mémoire de Marie, Mère de l’Eglise. Cette heureuse coïncidence est source de lumière et d'inspiration intérieure dans l'Esprit Saint qui, hier, à la Pentecôte, s'est répandu en abondance sur le peuple de Dieu.
Implorons du Saint-Esprit le don de la paix. Tout d’abord la paix dans les cœurs : seul un cœur pacifique peut répandre la paix, dans la famille, dans la société, dans les relations internationales. Que l’Esprit du Christ ressuscité ouvre des voies de réconciliation partout où il y a la guerre ; qu’il éclaire les gouvernants et leur donne le courage d’accomplir des gestes de détente et de dialogue.
Que le vent puissant de l’Esprit vienne sur nous et en nous, ouvre les frontières de notre cœur, nous donne la grâce de la rencontre avec Dieu, élargisse les horizons de l’amour et soutienne nos efforts pour construire un monde où règne la paix.
Invoquons l’Esprit d’amour et de paix, afin qu’il ouvre les frontières, abatte les murs, dissolve la haine et nous aide à vivre comme des enfants du seul Père qui est aux cieux.
En cette vigile de Pentecôte, nous sommes touchés par la proximité de Dieu, par son Esprit qui unit notre histoire à celle de Jésus. Nous sommes impliqués dans les choses nouvelles que Dieu fait, pour que sa volonté de vie se réalise et l'emporte sur les volontés de mort.
À la veille de la Pentecôte, rappelons-nous que l'unité à laquelle les chrétiens aspirent ne sera pas d'abord le fruit de nos efforts. Je vous invite maintenant à implorer avec moi le don de l'unité par l'Esprit.
La vie chrétienne ne se vit pas dans l'isolement, confinée dans notre esprit et notre cœur. On vit avec les autres pour que le Christ ressuscité se rende présent parmi les disciples réunis en son nom. Nous faisons partie d'un peuple, d'un corps que le Seigneur a constitué. Nul n'est chrétien tout seul !
Même lorsqu'il nous semble de ne pouvoir faire que peu de chose dans la vie, cela en vaut toujours la peine. Il y a toujours la possibilité de trouver un sens, parce que Dieu aime notre vie.
Dieu veut donner à tous son Royaume, c'est-à-dire une vie pleine, éternelle et heureuse. Et c'est ainsi que Jésus fait avec nous : il ne fait pas de classement, à qui lui ouvre son cœur il Se donne tout entier.
Prions ensemble afin que chacun d'entre nous puisse trouver du réconfort dans sa relation personnelle avec Jésus et apprendre de son cœur la compassion pour le monde.
La foi est avant tout une réponse à un regard d'amour, et la plus grande erreur que nous puissions commettre en tant que chrétiens est, selon les mots de saint Augustin, de « prétendre que la grâce du Christ consiste en son exemple et non dans le don de sa personne ».
Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale de la communication, j'aimerais réitérer l'invitation du Pape François à raconter des histoires d'espérance et à désarmer la communication de tout préjugé, rancœur ou fanatisme. Partageons un regard différent sur le monde avec une communication désarmée et désarmante.
En famille, la foi se transmet avec la vie, de génération en génération : elle est partagée comme la nourriture de la table et les sentiments du cœur. Cela en fait un lieu privilégié pour rencontrer Jésus, qui nous aime et veut notre bien, toujours.
Le monde d'aujourd'hui a besoin de l'alliance conjugale pour connaître et accepter l'amour de Dieu et pour vaincre, par sa force qui unifie et qui réconcilie, les forces qui désintègrent les relations et les sociétés.
En ce Jubilé des familles, des enfants, des grands-parents et des personnes âgées, je salue toutes les familles, petites églises domestiques, dans lesquelles l'Évangile est accueilli et transmis. Que la foi, l'espérance et la charité grandissent toujours dans nos familles.
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